Avant la première guerre mondiale, avec l'essor de l'eau-forte d'artiste, Brouet réalise également de nombreuses petites estampes originales d'inspiration beaucoup plus personnelle. Il prend pour thème le Paris populaire, avec ses petits artisans, ses marchands ambulants, ses chiffonniers, ses zoniers, ou encore certains quartiers pittoresques de petites villes de province.
Ces œuvres demeurent alors peu connues, si ce n'est de quelques amateurs, même si, comme les grandes eaux-fortes en couleur, quelques unes sont également éditées par Diétrich et Georges Petit. Elles ne sont d'ailleurs guère montrées qu'aux expositions des Peintres-Graveurs(i).
Peu avant 1914, on voit apparaître quelques sujets nouveaux : les nus, les danseuses, le cirque. Son nom émerge de l'anonymat lorsque deux articles paraissent en février(i) puis juin 1914(ii). Mais la guerre éclate alors, imposant une parenthèse difficile pendant laquelle il produit surtout des oeuvres de circonstances, et ce n'est qu'à partir de 1920 qu'avec le concours de Frédéric Grégoire, expositions et articles vont assoir définitivement sa renommée.